La fête

Dans ce tableau, la fête a lieu… dehors.
Elle bruisse au loin, derrière la vitre embuée, là où les silhouettes se croisent.
À l’intérieur, une femme repose, casque sur les oreilles, retirée du monde — et pourtant pleinement là.
Son isolement n’est ni fuite ni faiblesse : c’est un besoin vital. Un refuge lumineux, doux, presque suspendu.
🕊️ Cette scène parle de l’autisme au féminin, de la fatigue sociale, du besoin d’isolement qui n’est ni paresse ni mélancolie — mais une forme de résistance subtile, poétique et puissante.

Je peins à l’huile, sur bois, en glacis successifs, à l’ancienne. Chaque couche demande du temps. Comme le silence. Comme la compréhension.
🎨 La fête fait partie d’une série plus large sur l’intériorité féminine.

Merci de ne pas éclater*
*sous peine d’implosion
Ah ça, vous ne risquez rien. Mais aussi fine soit-elle, elle protège celle qu’elle contient. L’implosion, on l’appelle effondrement.
En autisme, elle précède le trop qui ne se retourne que contre soi. Alors, faites comme à la fête foraine, éloignez-vous ce qu’il faut sans la toucher pour la regarder flotter, voler, vibrer, et s’évanouir dans l’azur tendre.
Bref, une bulle.


Femme au turban
Femme au turban, Huile sur Bois, 30x40x3cm, 2024.
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Ni le turban ni la femme ne sont pourtant sujets, bien que mots-clés du titre. J’ai failli l’appeler « Elle sort du bain », et le turban serait alors une simple serviette enroulée autour des cheveux.
L’expression et le temps sont encore une fois au centre de la quête picturale.

La composition centrale met en valeur l’expression de ce visage énigmatique. Les yeux bleus perçants semblent regarder au-delà du spectateur, et ne rien dévoiler de l’heure ni du contexte. On ne sait pas, on peut donc tout imaginer, et je ne vous y aiderai pas.

Le fond minimaliste est là pour garder l’attention focalisée sur l’expression et les traits du visage. Ce visage de femme au turban vous regarde peut-être, ou s’envole dans une rêverie, une réflexion ou une pensée que les lèvres closes laisseront mutique.

Il s’agit d’une peinture à l’huile travaillée en glacis flamand. La palette allie couleurs chaudes et terreuses pour une ambiance douce mais intense.
Le tableau est signé à l’avant de l’entrelac C & J.
Femme au chignon
Huile sur bois
30x40x3,5 cm. 2024
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Femme au chignon

Evanescence bleutée en chignon apprêté.
D’un autre temps peut-être. Suspendu ?

Peinture à l’huile sur châssis bois pour ce portrait de femme bleu-argenté.
Signature au dos.
Mon Archi-
Huile sur bois. 40x50x3,5 cm. 2024
Vendu.
Portrait d’après photo : Mon Archi-
Portrait d’après photo, huile sur support bois : l’image peinte du Soi.
Tranquillement prenant la pose devant son petit bureau d’écolier.
Bout de Mac devant lui ouvert, lumière et pièce neutres.

Suspendre le temps sur panneau de bois
Peindre sur panneau de bois, sur le lisse et dur des retables d’antan. A la manière d’un temps d’avant, le quotidien est suspendu. J’ai racheté un chevalet pour mes moments parisiens. Je l’inaugure avec Lui à un moment où je suis moi-même suspendue au temps d’une convalescence.

Les belles huiles ouvrent leurs couleurs, les poils de martre des pinceaux les étirent. Le portrait prend forme.
J’aime tellement la peinture à l’huile et sa matière dense, le médium finissant son onctueuse dépose sur le bois. Je voulais ce portrait un peu hors du temps, hors du bruit, hors signifiant.
Portrait d’après photo
Là, on se regarde. Peut-être qu’il m’écoute, peut-être est-il juste en train de rêver. De penser. On dirait qu’il attend. Je ne sais pas. Il est avant, pendant ou après en même temps. Contemplatif.
Quelle image de Soi choisir pour un portrait, ce selfie durable sur mur non virtuel ? Doit-on se ressembler ou se transcender dans l’image peinte ? Un peu des deux peut-être. J’ai fait des choix pour lui, dans ce que proposait la photo de départ. Agrandir un peu les mains, ne pas trop détailler telle zone. Préférer une ambiance colorée. Supprimer la plante et le câble.
Mon Architecte flotte presque sur sa chaise invisible, les toits parisiens derrière pourraient n’être nulle part puisqu’ils n’y sont pas non plus.
Il tient dans sa grande main gauche l’index de la droite. Au premier plan ses bagues prennent place et invitent le regard à s’y déposer pour respecter la discrétion de l’homme.
Huile fine et mine de plomb
J’accentue les contours à la mine de plomb. J’utilise très peu le noir : il est quasiment absent de ma palette, sauf pour le visage, les cheveux et lunettes. Les ombres et nuances sont réalisées par mélange de couleurs. Le noir provient donc dans l’ensemble du tableau essentiellement de la mine de plomb. Je l’utilise également en gratté, pour sculpter la peinture à l’huile et lui donner comme une gravure de la matière et du relief.


Ce rideau vert tendre au drapé lourd, m’évoque toujours la robe verte des Epoux Arnolfini de Van Eyck. J’adore ce rideau. C’est un hommage discret qui, s’il n’avait été dit, ne serait sans doute ni vu ni su. Mais voilà, ce rideau, c’est mon esprit qui s’envole au XVe siècle !
Un medium pour glacis flamand vient donner à la peinture son aspect de profondeur dans les couleurs.

Chat blanc vu du dessus et sans les dents, Maine coon
Chat blanc : Huile sur toile. 27×3 cm. 2024
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Chat blanc

Portrait de Maine Coon.
Huile sur canva 5F, vibrante comme la lumière blanche décompose les lumières du pelage : le cyan, le vert, le jaune et le magenta enrobent le poil du félin.

Sans les dents, car il avait pour habitude de laisser négligemment dépasser une canine ou deux. Ca lui donnait un air bougon. Il en avait l’air et la chanson, pour tout dire !
Ici, laisser place à son blanc, et au silence qu’il a laissé.