Mes peintures sont des « hors-temps »,
elles n’en ont ni le repère ni l’accroche,
ne se situent pas sur la ligne.– Abracadrabr’art
A propos
De plein fouet
J’allais avoir 14 ans sur ma ligne de vie. Certains connaissent des expériences d’éveil spirituel, pour moi ce fut à la peinture.
Un livre d’art ouvert sur mon lit dans une demi-rêverie contemplative, je tournais les pages lascivement. Et, sans que rien ne me permette d’en anticiper le moment, un arrêt sur une toile de maître, et la sensation soudaine, intense et indescriptible d’y être aspirée, implosée, expansée. Aucun atome de mon être n’y a échappé.
Les bougies d’anniversaire furent donc accompagnées de mes premières peintures à l’huile.
Un Bac S, des études d’histoire de l’art et de conservation. Ensuite j’ai fait tant de choses et tellement observé, avant que d’oser et de revenir à l’art en actrice.
Tableaux et portraits sur commande
- Je réalise sur commande portraits et tableaux.
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Observer longtemps, voilà ce que j’ai fait. Les gens, la nature, les animaux. Les yeux, les visages, les corps. Pour comprendre la vie et le monde, ou essayer. Ou pour entrer en lien, ou chercher comment le faire. Masser, lire les gens, lire les corps, les dessiner, les peindre. Il faut beaucoup observer et se taire pour comprendre, et finalement ne rien comprendre que l’étendue de ce qu’il faudrait encore se taire…
Silence !
C’est le silence qui donne le rythme : pas de musique sans silence. Il en est la respiration, comme dans une lecture. On dit du silence comme du vide qu’ils ne sont rien : j’en sonde toute l’information qu’ils recèlent. Dans les yeux, dans l’absence, dans les lèvres serrées et le masque des visages. Je cherche à le saisir, à peindre la pensée qui ne se dit pas.
Mes peintures et dessins sont des « hors-temps », ils n’en ont ni le repère ni l’accroche, ne se situent pas sur la ligne, guère plus que dans l’espace. J’y recherche la conscience, la perle de vie, la sensation de la présence.
J’aime à semer l’intimité dans des images à double-sens. Le sens commun, et celui qui me revient et raconte entre les traits. Evocations spirituelles, sociétales, psychologiques, symboliques, ésotériques, mais évocations.
Simplifiez, gardez l’image, gardons l’image, simplifions.
L’essentiel, ou l’indispensable. A propos.
L’art me rappelle à lui. C’est sa parole et le lien qu’il crée entre nous qui compte. Seulement ça. Un émoi, une émotion, quelque chose qui relie les Hommes par les sens : d’ailleurs, religion vient de religare (lat.) qui signifie relier.
Peindre me semble être une religion très valable.
S’il y a un pouvoir créateur,
le grand bonheur est de l’exercer,
et plus encore de le partager
Distinctions
- Luxembourg Art Price
